Ha le mois d’août!

Le mois d’août est un mois généreux pour ceux qui pêche le fleuve. Les belles journées, les grands ciels et des poissons coopératifs….

Les belles journées d'août

Les belles journées d’août

heuuuu pas toujours non. Bon revenons au début. Mon fils va dans un camps de jour mais ça termine à la mi août alors que l’école recommence à la fin… ce qui laisse un trou. Je suis super chanceux, j’ai pu combler presque tout avec des amis en vacances. Pour les jours restants j’en profite pour lancer des invitations et organiser des sorties de pêches!

Je planifie à l’avance, 14 et 15 août (jeudi et vendredi). Le 14, Pierre, un bon ami que j’ai fréquenté surtout durant mes sorties de chasse qui vient avec ses deux enfants. Le 15 j’ai Mario avec son fils, un ami de pêche que je n’avais pas vu depuis longtemps.

Au programme, pêche, plage, pic nique, baignade…. quelque chose de léger  avec les enfants. Au final ce qu’on a eu droit c’est des forts vents, de la pluie, de la température fraîche. Avec mon appareil photo waterproof brisé je n’ai même pas de photo des journées!

Malgré ces conditions difficile ce fut deux journée super agréables. Pêche difficile, jeudi avec Pierre on a eu un petit esturgeon et avec Mario vendredi de la perche blanche à profusion; Mario a sortie quelques petits dorés mais on a pas su trouver les gros. Je passe droit les innombrables barbues qui étaient très présentes…

Somme toute une belle quantités de perche mais c'était une pêche difficile!

Somme toute une belle quantités de perche mais c’était une pêche difficile!

Le lendemain j’ai même fait une autre petit sortie avec ma blonde, toute aussi froide, pêche tout aussi dure… un petit doré (keeper) pour moi… sinon de la pluie, du vent et du froid.

Jusqu’ici je n’avais pas beaucoup de matériel pour un beau récit de pêche… “résultats mitigés sous un ciel menaçant”. Une semaine plus tard on se planifie deux sorties moi et ma blonde. Le mois d’août, parfois trop généreux! Soleil, chaleur, humidité… en un mot torride! On se serait cru en pleine canicule de fin juin.

On avait un peu faim de doré et d’achigan: pas faim comme dans on veut en manger mais faim comme dans, on n’en a pas pris beaucoup cet année. On essaie une dérive… pu capable on arrête se baigner.

trop chaud faut se baigner. Bon c'est pas moi sur la photo mais un bruant à gorge blanche... mais vous comprenez l'idée.

trop chaud faut se baigner. Bon c’est pas moi sur la photo mais un bruant à gorge blanche… mais vous comprenez l’idée.

Un autre dérive… baignade. Ce fut le rythme global du samedi. Résultat? perche blanche, aucun doré. C’est difficile! On se dirige vers un spot à esturgeon (spot théorique puisque j’en ai jamais sorti de cet endroit). Les barbues et les perches blanches se suivent bien que les premières soient plus nombreuses. Autour du bateau les sauts des mastodontes se suivent pour le régal de nos yeux…bon, on change de spot? Les esturgeons sautent mais ne mordent pas!! Je sors ma canne, je la range (en chaloupe on passe la journée à ranger ceci, replacer cela… vivre en espace restreint). Je prend la canne à Nath pour la sortir de l’eau…. fish on! La canne arc et le moulinet chante… Nath s’en est un! Ça fait deux ans qu’on essaie de sortir des gros esturgeon de Leclercville, on en prend souvent en quantité (parfois une dizaine en une soirée) mais jamais des “gros”. Pour moi un gros c’est “plus de 32 pouces”. À cette taille ils épaississent, prennent du coffre et gagnent en force. En fait, depuis que nous avons un chalet, je n’en n’ai pas gardé un seul pour fumer!

Je tend la canne à Nath un peu dépité “c’est ta canne…” mais elle me dit “non, c’est le tiens” (merci :D) yes! Au début j’ai peur de ne pas pouvoir le ramener sans décrocher l’ancre, mais finalement, comme les esturgeons font souvent, il remonte vers la chaloupe (yes!). Arrivé sous le bateau, pas moyen de lui voir la bette par contre, il tient le fond!. La canne, une fenwick Eagle GT, est une canne un peu faible pour les esturgeons mais je préfère de loin une canne trop faible à une trop forte (on y reviendra)! Je pompe, pour lui remonter la tête, allez merde, on veut te voir! monte! saute!

Enfin il monte à la surface! Ho yes il est beau! On fera cette petite danse 3-4 fois au moins avant que je puisse l’apporter le long du bateau. Je me baisse, prend la ligne entre mes mains et saisi la queue de l’esturgeon!

Queuter un esturgeon... pas si facile mais moins risqué qu'une puise trop petite.

Queuter un esturgeon… pas si facile mais moins risqué qu’une puise trop petite.

Soulagement, plaisir, excitation! Je l’ai! Je suis vraiment énervé!

Nath est vraiment triste qu’on le garde et son mantra pour la journée sera:

-Faut que je me souvienne que c’est bon de l’esturgeon fumer.

Difficile de passer de l’état d’esprit respect, faire attention, remise à l’eau à celui mettre à mort pour manger. On a toujours un peu l’impression de violer ses propres convictions. Ceci dit 34 pouces à la fourche c’est parfait pour le garder. Ça va me donner une bonne dizaine de paquet d’esturgeon fumé. Notez que la limite de taille 80 à 130 centimètres  (32 à 51 pouces) s’applique sur la longueur totale. J’ai toujours mesuré mes poissons à la fourche de la queue c’est pour ça que je continue à utiliser cette mesure mais quand il faut déterminer si un doré ou un esturgeon est un keeper, il faut mesurer jusqu’au bout de la queue c’est important!

Esturgeon de samedi!

Esturgeon de samedi!

On a continué un certain temps à pêcher notre spot… mais trop chaud on retourne se baigner. Après on a essayer des dérives et des lancers pour trouver doré et achigan… nope. Ils ne sont pas d’accord. On a insisté pas mal, d’à peine 6 pieds de creux à plus de 30 pieds d’eau… niet, nada! On va s’ancrer à l’endroit où on avait pris trois gros achigan plus tôt en saison. Ce n’était pas de gros achigans qui nous y attendait mais de gigantesques barbues

Des grosses barbues au lieu des achigans espérés

Des grosses barbues au lieu des achigans espérés

On est pas des fans de pêche à la traîne mais je pense que ça aurait été une meilleur stratégie (d’ailleurs les gars du coin pêche le doré surtout comme ça).

Bon après quelques heures à ce régime, on s’en va à l’ombre des falaises pêcher, dans un coin qu’on ne connait pas vraiment, avec l’idée de prendre en photo les aigles dans la lumière du soir. Ça aussi ce fut un échec… pas le temps de prendre des photos, on prend des dorés! Nath a commencé le bal avec un beau 25 pouces! Il fut suivi de deux keepers avant que la marée tourne. Là nos dérives ne marchaient plus et on est rentré. Pour sortir la chaloupe je pense que j’étais épuisé, physiquement par la baignade, mentalement par le soleil de plomb et la déshydratation, j’ai du me reprendre à 3 fois avant de réussir à bien placer ma chaloupe sur la remorque. Je suis même tombé à l’eau ce qui a fait bien rire les enfants qui pêchait du quai (les adultes se sont gardés une petite gêne apparemment :p).

En rétrospective je dois dire que c’est une des meilleurs journée de pêche que je me souvienne! Plein d’espèces, un bel esturgeon, suffisamment de doré et de la perche blanche à profusion. Tout ça malgré avoir passé pas loin de la moitié du temps à se baigner… ou à faire la sieste!

Pêche conservé de samedi

Pêche conservé de samedi

Je n’ai jamais été un pêcheur qui vise la performance. La pêche pour moi c’est du bon temps, la nature, l’eau, la tranquillité…. et des poissons bien sur mais c’est un bonus pas un requis. Je sais déjà que cette journée cultivera mon impatience durant les longs mois d’hiver.

Mais… c’est le récit de samedi, on est sorti à nouveau dimanche!!! Le plan de la journée dimanche est de faire du tourisme, se promener, pêcher bien sur mais surtout explorer. Cette fois on veut embarquer sur l’eau un peu plus tard. Samedi on a souffert du soleil en dépit les litres (gallon?) d’eau qu’on a bu. On prend notre temps, on photographie des oiseaux du chalet, on flatte notre chat errants (qui est plein des retailles et foies de poissons que j’ai arrangé au matin).

Un martin pêcheur (ou plutôt une Martine) en prenant son café le matin dans le chalet... c'est toujours agréable.

Un martin pêcheur (ou plutôt une Martine) en prenant son café le matin dans le chalet… c’est toujours agréable.

On a pris notre temps jusqu’à 13:00hrs là la chaleur est devenue insupportable. Allez on va mettre la chaloupe à l’eau et se baigner ça presse!

Après le refroidissement essentiel on essaie la dérive qui nous avait fourni des dorés la veille. Nope personne ne répond sur nos lignes. Bah pas grave! On se promène! On suit un certain temps la voie maritime pour sortir du terrain connu, je repère un changement d’intensité dans le courant: une barre de roche sous l’eau. J’avance lentement, on passe de 30 pieds à un plateau de 19, puis à une série de récifs qui alterne entre 15 et 10 pieds puis un mur à 6 pieds d’eau. On essaie une dérive pour doré et achigan.

Rien… aller on s’en va, comme j’allais monter ma ligne.

Nath: fish on!

On embarquera deux dorés et un achigan en plus de quelques échappés. Ensuite? on file se baigner… le soleil est intense ce n’est pas croyable. On arrête sur un banc de sable, on en profite pour pic-niquer.

Banc de sable dans le fleuve! Beau spot pour un pique nique!

Banc de sable dans le fleuve! Beau spot pour un pique nique!

En arpentant le banc de sable on a vu pleins de petits oiseaux de rivages se nourrir. Entre deux baignades on prend nos appareils photos et on va à leur rencontre. On retrouve trois espèces : pluvier semi-palmés, bécasseaux minuscules et bécasseaux semi-palmés. On les observent une bonne heure, étrangement ils nous ignore complètement. Normalement les petits limicoles (comme les chevaliers grivelés qu’on observe souvent devant notre chalet) sont très peureux et difficile à bien photographier: grande étendue de vase glissante, eau boueuse, furtivité et appareil photo dispendieux… difficile à combiner efficacement.

De nombreux limicoles fouillaient la vase dont ce bécasseau semi palmé.

De nombreux limicoles fouillaient la vase dont ce bécasseau semi palmé.

Après… bien le temps avance, avec cette pauses oiseaux notre “tourisme” est un peu coupé court, je ne tiens pas à être dans des zones du fleuve que je ne connais pas à la noirceur. Bon bien, on retourne au spot à esturgeon? anyway on a amplement de poisons pour “la table”.

Arrivé dans notre spot à esturgeons on se fait accueillir par des barbues et quelques perches. Les barbues étaient pas mal présente, limite désagréable. La perche n’était pas présente en grand nombre mais celles qui mordaient le faisait agressivement, on en a pris deux qui avait les deux hameçons du montage dans la bouche!! elles aimaient manger piquant faut croire (j’ai mes cartes de mononcles officiels c’est donc légal pour moi de faire des jokes plates).

Puis ce qu’on espérait arriva… bang! Esturgeon! Ho yes sur ma canne… puis une série de coups de tête saccadés et rapides caractéristique des barbues. Ha! Zut!. Si c’est un barbue c’est qu’elle est grosse. Je ramène ma prise sans grande précaution puis je la vois à la surface. C’est un esturgeon! Comme pour m’expliquer ce que j’avais sentis sur la canne (et pris pour des coups de tête) il plonge vers le fond et racle ma ligne sur les roches: Tata Ta Tata Ta… heureusement mon montage est en 50 lbs et le fond ne semble pas avoir de gros récifs pour frotter sur ma tresse de 20 lbs. Je prend mon temps et je le ramène sans trop de difficulté. Ma canne étant très raide je peux brider efficacement le poisson.

Un deuxième esturgeon dans ma fin de semaine! Une copie ou presque de celui de la veille

Un deuxième esturgeon dans ma fin de semaine! Une copie ou presque de celui de la veille

Le temps des photos et hop à l’eau! J’ai oublié de le mesurer mais il était grosso-modo de la même taille que celui de la veille peut-être un peu plus petit. Mon montage a du être refais: l’hameçon avait commencé à se redresser! Un peu plus et je le perdais… ouf! Une canne raide, du fil tressé, un montage et une tête de ligne en 50 lbs… il n’y avait pas grand-chose pour amortir les coups! Une canne trop raide et/ou trop grosse est la plus grande erreur que l’on peut faire en commençant à pêcher l’esturgeon je pense. La morsure est très délicate même pour les gros. Si parfois ils se ferrent tout seul, généralement ceux de belles tailles recrache vite les appâts si ça ne leur convient pas et si on ne voit pas la touche… on ne les sorts pas. De plus, une canne plus petite pardonnera beaucoup durant le combat et va amortir l’énergie du plomb durant les sauts (3 oz avec un poisson qui se secoue, ça décroche un hameçon très facilement!). Une tension trop raide sur une canne trop molle pardonnera également davantage. Bien sur une canne trop faible sur un esturgeon beaucoup trop gros, surtout si vous pêchez de la rive veut dire que vous ne pourrez peut-être pas ramener ce monstre… mais entre rater un monstre et ne pas en prendre du tout moi le choix est clair. En bateau il faut suivre le monstre en question dans ce cas. Lever l’ancre, mettre le moteur! Présentement je pêche avec cette canne très raide simplement parce que j’ai brisé mon autre canne récemment. J’aime bien cette canne pour lancer des plombs de plus de 3 oz de la rive sans avoir l’encombrement de mes cannes de 12 pieds.

Ensuite ce fut au tour à Nathaly. Enfin elle avait son esturgeon sur sa ligne, mal au bras, canne arquée, frein qui chante tout le kit jusqu’à ce que… attend mais… non.. .je pense que… mais… Nath c’est un méga barbue que tu as sur la ligne!!! Elle était déçue, peut-être un peu trop pour apprécier pleinement le combat offert par ce béhémoth, ce titan, ce colosse [ajouté ici toute autre formule pré-faite pour parler d’un très très gros poisson]. La mesure… 30 pouces!

Une méchante grosse barbue!

Une méchante grosse barbue!

Après ce combat la nuit est tombée et on est rentré. Cette fois ça a bien été pour sortir le bateau de l’eau j’ai pris mon temps. Ouf quelle belle fin de semaine de pêche!

 

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