Je suis un écologiste convaincu, pour moi il faut mettre des efforts significatifs pour protéger la nature; Elle doit être conservé c’est une richesse (et même essentiel!). Par contre, je pense que la bonne façon de défendre la nature n’est pas de jouer les neinsagers et de bloquer tous les projets. Sur le même principe qu’il est vain d’essayer d’arrêter une rivière avec un barrage: l’eau éventuellement s’écoulera ailleurs. Ce que l’on peut faire c’est choisir où l’eau va couler.
Dans cet ordre d’idée, la plus grande menace qui se développe en ce moment sur le fleuve Saint-Laurent est le transport du pétrole: plus de pétrolier, plus gros, le développement de port pétroliers, dans des zones à haute valeur (béluga à cacouna). On n’a pas besoin de remonter loin avec la tragédie de Lac-Mégantic et celle de deep water horizon pour réaliser les risques inhérent à l’industrie pétrolière.
Alors, la solution de l’écologiste pragmatique (moi)? Disons leur comment on veut que ça se fasse!
On détermine la solution optimale qui nous convient et après on leur dit, voilà vous pouvez construire ça si vous voulez et exporter le pétrole comme ça.
Par exemple. On est tous d’accord pour dire qu’un déversement de pétrole c’est mal, un déversement dans l’eau c’est pire et quand c’est dans des milieux fragiles c’est encore pire. Bon, comment minimiser ces risques:
Faire un tracé qui suit vaguement la séparation des eaux! (ma demande pour utiliser directement la carte n’a pas eu de réponse…).
Par définition la majorité des potentiels déversements serait sur terre, les cours d’eaux impactés serait petits et plus facile à restaurer.
“Le vaguement” est de tricher pour éviter des marais, des sommets de montagnes et de long détours pour peu de gains. Mais dans l’ensemble, ceci permettrait: de développer le nord du pays, de construire ces infrastructures loin des centre urbains. Ensuite ça permet de choisir le port: Québec? Sept îles? pourquoi faire passer les bateaux directement dans la voie maritime entre Québec et Montréal.
Une autre solution pourrait être, raffinage dans la région de Montréal (qui est la porte ouest du Québec) et exportation uniquement de produits raffinés. Ceci permettrait au Québec de bénéficier lui aussi des retombés économiques des sables bitumineux (pour le moment on n’a que les risques, les impacts négatifs et le syndrome hollandais). Un déversement d’essence dans le golf, bien que dramatique finirait par s’évaporer de lui-même. Idem pour tous les hydrocarbures léger. La composition plus simple des autres hydrocarbures (mazout par exemple) simplifierais également la manutention et l’éventuelle récupération d’un déversement. C’est le carburant qui est utilisé présentement dans les bateaux.
Être en mode solution, au lieu d’être en combat envers l’industrie est je pense la voie d’avenir. Bien que personnellement je n’aime pas l’industrie des sables bitumineux, je suis conscient que ce n’est pas à un citoyen du Québec à dire à l’Alberta comment gérer son développement économique. Bien que j’aimerais mieux que ce pétrole ne soit pas exporté à travers le Québec, je suis conscient que c’est injuste de priver l’Alberta (qui est enclavé) de ses moyens de développement.
On sait ce que l’on ne veut pas, déterminons ce que l’on veut puis soumettons là aux pétrolière. Nous n’avons pas le pouvoir de l’empêcher de toute façon. On pourrait appeler ça regarder le problème en face!