Fleuve difficile 20-21 Juin

La première fin de semaine de vacances on s’est embarqué sur le fleuve comme d’hab pas loin du chalet! La pêche en Juin dans le coin de Leclercville est toujours un peu difficile pour moi. Je ne sais pas où trouver les dorés et mes spots qui vont produire en août ne produisent pas encore.
On m’avait conseillé de chercher les dorés à terre le long des roches et structures.

Pêche dans les roches!

Pêche dans les roches!

Bien qu’on y a vu de l’activité en surface (laquaiche sans doute) les dorés eux n’ont pas été coopératifs! J’ai accroché quelques fois avec la chaloupe en descendants des rapides, mais rien de brisé!

On a aussi essayé des dérives dans des secteurs qui vont devenir herbeux à la fin de l’été. Ça m’a permis de récolter une perche blanche.

J’ai voulu revenir à des valeurs sures, à l’ancre dans la baie de Leclercville pour la perches. Ce n’est pas une conclusion scientifique mais mon spot à perche blanche dans la batture de Leclercville est maintenant bordé par les engins de pêche d’un pêcheur commercial. Je bouille en dedans de cette compétition déloyale…

D’ailleurs je pensais qu’ils n’avaient plus le droit de garder le doré et autre espèces sportives… mais j’ai lu le plan de gestion du doré (point 6.1.3) qui y détaille la pêche commerciale: elle est toujours pratiqué entre le pont Laviolette  et l’ile d’Orléans. . On y parle de 12 tonnes de dorés sorties chaque année du fleuve… si on considère 1kg (2.2lbs) par doré en moyenne c’est 12 000 dorés sortis à la pêche commerciale!!! Les pêches que je connais dans cette zones sont concentrées en quelques points seulement qui coïncident avec les rares accès publiques de la rive sud du fleuve (Leclercville, Saint-Pierre les becquets et le quai de Saint-Angèle). Je sais pas combien de dorés par pêcheurs sont conservés par année en moyenne… j’estime que c’est facilement équivalent à  500 pêcheurs (la majorité n’ayant pas de bateau). Je serais curieux aussi de connaître le taux de mortalité des “rejets” (25 tonnes par année). J’ai des raisons de croire qu’il y a une mortalité significative associé à cette pêche… Ce tronçon de fleuve est celui qui a vu ses populations de dorés jaunes chuter le plus drastiquement (voir 8.9 dans le plan de gestion du doré).

L’intérêt de cette pêche commerciale pour l’économie Québécoise est négligeable. Quand on regarde la valeur des autres espèces (dans laquelle on cache le doré, mais aussi la carpe pour ses œufs, les barbues, les perches blanches etc.) on voit que c’est un minuscule 380 000$ par année (statistique de pêche commerciale en eau douce). Si on se réfère toujours au plan de gestion du doré pour la pêche sportive on peut y lire:
“La place qu’occupe la pêche au doré au Québec est très importante. On estime que les dépenses associées à la pêche au doré se chiffraient à environ 233,5 M$ en 2008” soit près de 1000 fois la pêche commerciale!!!

Quand on pense que 60% des Québécois vivent à moins de 10km du fleuve la pêche commerciale au doré m’apparaît comme une relique d’une autre époque et un affront aux pêcheurs sportifs.

Mais bon trêve de chialage! La température a été merveilleuse, l’eau du fleuve était belle, pas un once de vent!

Un fleuve d'huile!

Un fleuve d’huile!

On a adoré notre fin de semaine même si elle était faible en poisson! Anyway, quand la pêche est difficile c’est là le vrai défi de la pêche! Si c’est toujours facile… ça finirait par être platte!!! D’ailleurs ce n’est pas pour rien que les espèces les plus difficiles (saumon, maskinongés) sont souvent l’objet d’une grande passion! On a varié nos techniques, on a explorer notre coin!

C'est de la difficulté que vient le vrai plaisir de la pêche!

C’est de la difficulté que vient le vrai plaisir de la pêche!

 

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