Le saumon Atlantique est en déclin, depuis plus de 30 ans au point de risquer de se retrouver sur la liste des espèces en périls.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/science/2014/04/04/001-saumons-atlantique-declin.shtml
Bien sur il va falloir davantage de recherche pour trouver les causes. Le réchauffement climatique a le dos large selon moi… certains pointent les phoques. Si chaque phoque mange un seul saumon par année, ça correspond environ au manque à gagner.
D’autre pointe les fameuses fermes d’élevages. Ces fermes sont des enclos surpeuplés. Par enclos j’entend une cage fait en filet qui flotte en mer. Les parasites et bactéries peuvent entrer et sortir comme bon leur semble. La densité de stockage fait qu’effectivement des maladies surviennent et les saumons doivent constamment être traités (on parle du pou du saumon entre autre…) ce qui augmente la présence de ces parasites sur les routes migratoire des saumons, ce qui les affaibli ce qui les exposes davantage à des maladies.
Ceci semble corréler par ce que l’on observe en europe avec la truite de mer (Salmo Trutta), la même truite que notre truite brune mais version anadrome. Vu quelle ne migre pas sur d’aussi grande distance que le saumon c’est plus facile de relier cause à effet. Elle semble souffrir dans les zones où les fermes d’élevages sont présentes.
L’article mentionne aussi les barrages… j’ai déjà ici parlé de l’effet néfaste des barrages. Pour le saumon les barrages c’est la fin du monde. C’est de couper leurs routes de survies. Bien que des efforts peuvent être fait pour les aider ce n’est jamais qu’un pansement sur la plaie.
Ensuite il y a aussi la pêche commerciale. Même si le saumon n’est pas explicitement ciblé par la pêche commerciale sa vie peut être compromise quand même par ces pêches. Il peut être pris par accident lors de la récolte de d’autre espèces… notamment lorsque l’on pêche des petits poissons pour faire de la moulée pour nourrir les saumons d’élevage.
Les poissons par rapport aux mammifères et aux oiseaux sont particulier. Un orignal, une marmotte ou un loup, une fois sevré mangera la même chose que ses parents et ce tout au long de sa vie. Les poissons eux traversent tout au long de leur développement une plage de niche écologique. Pour une simple truite moucheté dans un lac du Québec, elle commencera par dépendre simplement d’une eau riche oxygéné, propre (et donc idéalement pauvre) pour se développer sous forme d’œuf sans être manger et sans attraper de champignon ou de bactéries pathogènes. Ensuite à sa naissance elle commencera par manger du plancton, puis elle deviendra insectivore, ensuite elle deviendra piscivore. Son développement sera donc affecté de plusieurs façons par une seule perturbation à toutes ces étapes de son développement.
Quand on ajoute la dimension migratoire… en plus de ce voyage de la base vers le haut de la chaîne alimentaire on ajoute un voyage géographique à travers plusieurs milieux qui ont tous leurs perturbations. La masse de ces perturbations, même si chacune individuellement peut sembler faible, n’est pas à négliger.
C’est ce qui explique selon moi que l’ensemble des poissons migrateurs sont en déclins. Bon l’ensemble peut-être que je pousse fort, le poulamon semble bien se porter après tout. Mais l’éperlan, l’anguille, le saumon, le bar rayé, la majorité des populations d’esturgeons… et probablement que beaucoup passent sous mon radar (comme le cisco et les corégones) étant donné que c’est des poissons moins connus.
Je sais je suis un écologiste un enverdeur, name-it! Mais il faut être aveugle, sourds, les yeux fermé, dans le noir pour ne pas percevoir les dommages aux écosystèmes!
Heureusement j’ai espoir que l’on évolue, dans nos façons de faire dans la bonne direction.